Guéridon d'époque Empire
40000 €
Vers 1805
Diamètre : 97 cm
Hauteur : 75 cm
Guéridon d'époque Empire
40000 €
Vers 1805
Diamètre : 97 cm
Hauteur : 75 cm
Guéridon d'époque Empire
40000 €
Vers 1805
Diamètre : 97 cm
Hauteur : 75 cm
Descriptif
Guéridon tripode Empire en bois sculpté, doré et patiné à l’imitation du bronze, placage d’acajou, bronze doré.
Il repose sur trois pieds arqués, ornés de têtes de lion en bois doré, de palmettes, et terminés par des griffes de lion.
La ceinture est plaquée d’un bel acajou flammé rehaussé de filets de cuivre formant réserves rectangulaires et losanges.
Le plateau supérieur et l’entretoise sont de marbre blanc, cernés de galeries de bronze ajourée.
Le Guéridon Empire : prestige, fonction et raffinement d’une époque Impériale
Le guéridon Empire n’est pas simplement un meuble d’appoint : il incarne à lui seul toute la grandeur du Premier Empire, période marquée par une volonté de puissance et de rayonnement artistique sans précédent. Entre fonctionnalité discrète et éclat ostentatoire, ce petit meuble rond (ou parfois polygonal) a traversé les siècles comme un témoin raffiné de la politique culturelle napoléonienne et du goût néo-classique en vogue au tournant des XVIIIe et XIXe siècles.
Un meuble symbole d’un pouvoir
Sous le règne de Napoléon Ier (1804–1815), l’art et le mobilier sont mis au service de la propagande impériale. Inspiré des modèles antiques gréco-romains, le style Empire puise dans les codes de la République romaine et de l’Empire césarien pour exalter l’autorité, la grandeur, et l’ordre. Le guéridon, dans ce contexte, devient bien plus qu’un simple support : il devient un microcosme des ambitions impériales.
Souvent commandé pour les appartements officiels, les hôtels particuliers ou les palais ministériels, le guéridon associe des matériaux nobles à une ornementation symbolique : aigles, sphinges, palmettes, lyres ou figures mythologiques viennent enrichir ses lignes. Ces motifs ne sont pas purement décoratifs, ils véhiculent une idéologie : ordre, conquête, vertu, stabilité.
Structure et Matériaux : la quête de la perfection
Le guéridon Empire se distingue par une rigueur architecturale qui rappelle les colonnes des temples antiques. Trois pieds fuselés, parfois à griffes, en bronze doré ou en bois sculpté, soutiennent un plateau souvent circulaire, marbré ou plaqué de bois précieux (acajou, érable, noyer, amarante). La base peut être triangulaire, tripode ou circulaire, renforçant la stabilité et l’esthétique de l’ensemble.
La marqueterie y est sobre, mais précise. Le contraste entre le bois sombre et le bronze ciselé souligne la dualité chère à l’époque : puissance et raffinement, monumentalité et détail.
Certains modèles plus luxueux se parent de bronzes dorés au mercure, une technique artisanale aujourd’hui interdite mais qui assurait à l’époque une brillance et une tenue incomparables. Le plateau peut également être en marbre griotte, brèche violette, ou en porphyre, selon le degré de prestige souhaité par le commanditaire.
Fonctions et usages du guéridon dans l’intérieur impérial
À l’origine conçu comme meuble de salon ou de galerie, le guéridon Empire est un meuble de passage : il structure l’espace sans l’alourdir. On y pose un vase d’apparat, une pendule ou des bougeoirs. Dans les salons, il peut servir de support pour une lampe à huile, de table de jeu ou de discussion.
Mais ce qui distingue véritablement le guéridon Empire, c’est sa présence statutaire. Il participe à la mise en scène de l’intérieur impérial : en tant que meuble d’apparat, il doit impressionner sans distraire, rayonner sans voler la vedette.