Table à écrire d'époque Louis XVI
12000 €
Vers 1780
Hauteur : 72 cm
Largeur : 96,5 cm
Profondeur: 47,5 cm
Table à écrire d'époque Louis XVI
12000 €
Vers 1780
Hauteur : 72 cm
Largeur : 96,5 cm
Profondeur: 47,5 cm
Table à écrire d'époque Louis XVI
12000 €
Vers 1780
Hauteur : 72 cm
Largeur : 96,5 cm
Profondeur: 47,5 cm
Descriptif
En acajou et placage d’acajou ce petit bureau repose sur quatre pieds fuselés terminés par des sabots en bronze doré. La ceinture présente deux tiroirs en façade, le dessus recouvert de maroquin.
Table à écrire Louis XVI : contexte historique et artistique
Expression du raffinement ultime de la seconde moitié du XVIIIe siècle, la table à écrire Louis XVI cristallise l’idéologie néoclassique française.
Rigueur néoclassique et prestige du mobilier royal
Sobre, géométrique et élégante, elle traduit un retour à l’ordre inspiré de l’Antiquité, à rebours des fantaisies rocaille du style précédent. Mobilier de l’élite intellectuelle, elle incarne le nouveau rapport entre utilité, esthétique et rationalité. Sa silhouette disciplinée s’inscrit dans l’histoire du goût européen et reste aujourd’hui une valeur sûre du marché de l’art.
Une typologie entre usage privé et rationalité décorative
Dotée de proportions harmonieuses, la table à écrire de style Louis XVI repose sur des pieds fuselés et cannelés, souvent surmontés de dés de raccord ornementés. Elle présente généralement un plateau rectangulaire gainé de cuir ou de maroquin, et une ceinture droite abritant des tiroirs discrets. Certains modèles intègrent des mécanismes d’ouverture, des écritoires escamotables ou des compartiments secrets. Pensée pour une utilisation quotidienne dans un cabinet ou un boudoir, elle conjugue rationalité formelle et raffinement discret.
Les signatures prestigieuses du mobilier Louis XVI
Les ébénistes les plus réputés de la période Louis XVI ont signé ces pièces : Riesener, Carlin, Roentgen, Leleu ou Saunier.
Travaillant pour la Cour ou les grandes maisons aristocratiques, ils ont élevé la table à écrire au rang de chef-d’œuvre. L’estampille, obligatoire depuis 1743, permet d’authentifier ces œuvres et d’en garantir la provenance. Certaines pièces réalisées pour Marie-Antoinette ou Madame Élisabeth font aujourd’hui partie des collections du Louvre, de Versailles ou du Metropolitan Museum.
Matériaux précieux et vocabulaire décoratif néoclassique
La table à écrire Louis XVI se distingue par ses matériaux nobles : bois de rose, acajou, citronnier, érable moucheté, marqueterie de bois précieux à motifs grecs ou floraux, filets en buis ou amarante.
Le bronze doré, employé avec sobriété, orne souvent les sabots, poignées, encadrements et entrées de serrure.
L’ensemble suit un lexique décoratif emprunté à l’Antiquité : perles, postes, rosaces, feuilles d’acanthe, rubans noués. Chaque élément obéit à une rigueur esthétique et proportionnelle issue des traités d’architecture classique.
La diffusion du goût Louis XVI
Le goût néoclassique s’impose alors dans toute l’Europe, de Paris à Saint-Pétersbourg, et façonne le mobilier des souverains éclairés. Le courant des Lumières, porté par les philosophes et les artistes, donne naissance à un mobilier fonctionnel, épuré et structuré, très éloigné des extravagances rocaille. La table à écrire devient un outil de travail, mais aussi un manifeste esthétique.
Un meuble de collection au service de l’élégance
Intemporelle, une table à écrire de style Louis XVI s’intègre aisément dans des intérieurs contemporains ou classiques. Par sa ligne pure, elle se marie aussi bien avec un fauteuil médaillon qu’avec une chaise moderne. Dans un bureau, une bibliothèque ou un salon, elle apporte une touche de distinction discrète. Son format contenu et sa sobriété en font une pièce facile à mettre en valeur, sans ostentation mais avec une forte identité esthétique.
Symbole d’une époque de réforme, de raison et de beauté mesurée, la table à écrire Louis XVI concentre l’excellence des ateliers parisiens du XVIIIe siècle.